Barbara Penhouët : Révéler l'Inattendu à travers son Exposition à la Bim Bam Gallery
Dans le cadre de son exposition “la danse immobile” à la Bim Bam Gallery, l'artiste française Barbara Penhouët nous plonge dans un univers où l'inattendu se dévoile à chaque détour. Connue pour sa capacité à mêler abstraction et émotion brute, Penhouët propose une nouvelle série d'œuvres qui interpellent, questionnent et fascinent. À travers cette interview exclusive, elle nous livre ses inspirations, son processus créatif et la vision qui anime cette exposition audacieuse. Un voyage artistique où chaque toile raconte une histoire, invitant le spectateur à explorer des dimensions inédites.
A voir jusqu’au 12 octobre 2024.
Crédit photo Renaud Morin & Nicolas Brasseur
Quels thèmes principaux abordez-vous dans cette série d’œuvres ?
Le thème de cette série est le point de bascule, la notion d’équilibre. Mes réflexions portent sur les concepts de « Haus » et « Heim » (maison/foyer), touchant à l'« unheimliche » de Freud, cette familiarité inquiétante qui réside dans notre quotidien. Je m’intéresse à la carcasse et au flux, au corps comme limite résistant à l’exploitation et à la disciplinarisation. Je m’intéresse aux couples torsion contenu/contenant, équilibre/déséquilibre, au point de bascule, à la création/fragilité de l’humain, aux objets du quotidien et au banal.
J’entrevois mon travail comme une peinture-théâtre dans laquelle je cherche à capturer des moments de vie sur mes toiles, comme la ritualisation, reflétant les tensions et harmonies entre les individus.
Comment décririez-vous l’évolution de votre travail artistique depuis vos dernières expositions jusqu’à celle-ci ?
Mon travail continue d’explorer les thèmes autour de la lumière. Mes contours effacés sont encore plus assumés, et ma peinture est plus en jus, jouant avec les transparences.
Combien de temps avez-vous travaillé sur cette exposition et comment avez-vous organisé votre travail ?
J’ai principalement créé cette série lors de la résidence à l’abbaye de La Prée cet été, mais les compositions sont le résultat de recherches que j’ai effectuées au cours des mois précédents, notamment lors d’une résidence à La Magnarie (créée par les sœurs Denéréaz) avec Morgane Bonis et Bastien Charmette.
Est-ce que vous avez rencontré des défis particuliers en réalisant cette série ? Si oui, lesquels et comment les avez-vous surmontés ?
Les ateliers ont une très grande influence sur les couleurs. Ici, il y a des teintes de la campagne d’Avignon, mais ce sont les couleurs du Berry, avec les champs de blé, de tournesols et les nuages très présents, qui inondent les peintures.
Quel type de réaction espérez-vous de la part du public face à cette exposition ?
Le dialogue, que la peinture soit un prétexte à l’échange, permettant d’ouvrir des portes vers de nouvelles manières de voir les choses.
Quelles sont vos ambitions ou projets futurs après cette exposition ?
Je souhaite collaborer avec d’autres artistes des arts vivants pour avoir la possibilité de décaler mon regard sur les corps.
Avez-vous des collaborations artistiques en vue, ou envisagez-vous d’explorer de nouvelles disciplines ?
Je souhaite faire une série de très grands formats à l’encre. Cependant, mon médium de prédilection reste la peinture à l’huile pour l’instant !