Simon Demeuter : L'Art de Révéler l'Invisible à Travers Ses Œuvres
“A l’ombre des Abres” un solo show à voir à la Bim Bam Gallery jusqu’au 13 Juillet.
Quels sont les artistes ou les mouvements artistiques qui vous ont le plus influencé dans votre carrière ?
Je suis un grand fan de Matisse. Mais en général je dirais tous les artistes qui ont exploré et qui explorent la couleur : Francis Bacon, Etel Adnan, David Hockney, Alice Neel… Ou des artistes qui ont exploré la simplification des formes comme Brancusi. Il y a tellement d’artistes que j’admire. Dans les contemporains je peux citer Julien Meert, Jean Baptiste Bernadet, Ethan Cook ou Alex Foxton.
Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre processus créatif ?
Ce sont les choses simples de la vie, les souvenirs ou les traces d’une émotion. Tout peut être sujet à inspiration. J’essaie de ne me fermer aucune porte et d’aller où mes envies me portent. Je garde les yeux et l’esprit grands ouverts. Ça aide à rester inspiré.
Comment choisissez-vous les thèmes et les sujets de vos œuvres ?
Mes sujets changent à chaque série. J’en ai besoin pour continuer à me stimuler. Comme je l’ai dit plus haut, je ne me ferme aucune porte. C’est souvent une émotion que je ressens dans l’instant. Et elle me guide vers mon prochain sujet.
Quelle est votre œuvre préférée parmi celles que vous avez créées et pourquoi ?
Sûrement celles de ma dernière série « À l’Ombre des Arbres ». Parce qu’elles représentent ce que je suis aujourd’hui, comme les années d’explorations et de recherche dans ma peinture. Au début, comme beaucoup d’artistes qui commencent, je n’avais vraiment pas confiance en mon travail. Aujourd’hui je me sens plus libre et plus confiant.
J’espère que l’on peut le ressentir dans ma peinture. Il faut rester humble mais savoir aussi se féliciter du chemin accompli. On passe beaucoup de temps seul dans l’atelier face à soi-même et on peut être son pire ennemi. Je n’ai clairement pas besoin d’un critique pour me critiquer. Je passe déjà beaucoup de temps à le faire moi-même.
Quelle est votre vision de l’art contemporain aujourd’hui ? Comment voyez-vous l’évolution du monde de l’art dans les prochaines années ?
C’est très compliqué à dire. Les choses vont beaucoup plus vite qu’avant. On voit des artistes exploser du jour au lendemain. Ça se passe beaucoup sur les réseaux sociaux maintenant et le rapport aux œuvres a changé. Ça permet peut-être de nouer des contacts plus vites. Mais cette overdose d’images est parfois chronophage. Je ne sais pas comment cela va évoluer. Pour moi l’important est de continuer à faire ce que j’aime et à en vivre. Il faut rester curieux et continuer de découvrir d’autres artistes.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes artistes qui cherchent à se faire un nom dans le monde de l’art ?
Il n’y pas de secret. Il faut travailler. ça tombe rarement du ciel. C’est important de se montrer, d’être présent aux vernissages. Il ne faut pas avoir peur d’écrire aux galeries et de faire des visites d’ateliers. Ce n’est pas grave d’essuyer des refus. Moi j’ai perdu beaucoup de temps à ne pas oser. Il faut rester conscient que personne ne nous attend. C’est à nous de faire notre place. Et de bien s’entourer. Travailler avec des personnes saines.
Quels sont vos projets futurs ? Y a-t-il des thèmes ou des techniques que vous aimeriez explorer davantage ?
Mon prochain projet est avec une galerie à Copenhague. Mais je ne peux pas trop en dire davantage à ce jour. J’aimerais surtout refaire des résidences. C’est toujours inspirant de changer d’air. Et continuer mon exploration dans la peinture.